Le recrutement bat son plein dans certaines industries, notamment la fabrication du meuble québécois, la transformation alimentaire, la technologie de l’information, le commerce du détail, les municipalités, et j’en passe.
L’entrevue est un outil de recrutement indispensable à la sélection du meilleur candidat selon les besoins en compétences et les valeurs de l’entreprise. Cette étape de votre processus nécessite toutefois de la rigueur et une certaine finesse. Quels sont les pièges à éviter ?
Piège 1 : Économiser sur la préparation
Les grands interviewers se préparent avant de rencontrer leurs invités. C’est vrai pour des animateurs comme Paul Arcand tout comme les animateurs de talk-show tel que Oprah Winfrey. Le faites-vous sciemment ? Une bonne préparation consiste à analyser le CV avec attention dans le but de saisir les expériences et de déceler les éléments auxquels vous désirez obtenir des précisions et de préparer des questions de sélection stratégiques. N’essayez pas d’économiser du temps avant l’entrevue, vous épargnerez plutôt du temps pendant la rencontre, en plus d’obtenir des réponses précises sur des éléments déterminants.
Piège 2 : Poser des questions discriminatoires
Afin d’éviter les questions discriminatoires, faites réviser votre questionnaire par un conseiller en ressources humaines agréé. Vous pouvez également vous inspirer de ce fabuleux outil fourni par la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse. Au-delà des questions racistes, sexistes, générationnelles, familiales, la discrimination peut se manifester à travers des biais inconscients et donner un sentiment d’injustice aux candidats. L’utilisation du même questionnaire pour tous les candidats viendra diminuer cette perception.
Piège 3 : Oublier la désirabilité sociale
Selon l’article de Cedrik Hached de chez Ad hoc recherche, on peut définir la désirabilité sociale comme étant « le processus psychologique, conscient ou non, par lequel l’individu essaye de contrôler son image afin de se présenter sous un jour favorable à ses interlocuteurs »[1]. Le candidat est devant vous, il veut le poste. Pour une question telle que : « êtes-vous à l’aise d’effectuer du temps supplémentaire ? » le candidat ne vous donnera peut-être pas la vraie réponse, et vous risquez d’obtenir la réponse désirée. Afin d’obtenir une réponse franche, posez plutôt des questions ouvertes et des sous-questions de clarifications. Dans ce cas, demandez-lui quels étaient ses horaires antérieurs, si son ancien employeur lui faisait faire du temps supplémentaire, à quelle fréquence, sous quelles conditions, etc. Ensuite, demandez-lui quelles sont ses disponibilités pour travailler chez vous, combien d’heures par semaine et à quel moment de la journée.
Vous êtes maintenant plus avisés à accueillir vos candidats en entrevue. En suivant ces quelques conseils, vous gagnerez en efficacité, vous respecterez les lois et vous prendrez des décisions en meilleure connaissance de cause.
SOURCES:
[1] Hached, Cedrik. 3 juillet 2014. « Quatre outils pour vaincre la désirabilité sociale ». Ad hoc recherche. https://www.adhoc-recherche.com/fr/blogue/quatre-outils-pour-vaincre-la-desirabilite-sociale/ [consulté le 23 septembre 2020].