Le monde du travail évolue à la vitesse de la lumière. Face à la fragilité des acquis, les entreprises doivent s’ajuster de façon stratégique pour survivre. Pour éviter qu’elles ne deviennent des actifs désuets ou biodégradables, les compétences et les connaissances doivent être actualisées rapidement et constamment.
Êtes-vous à risque ?
Le syndrome du crocodile est une théorie intéressante à ce niveau. L’auteur de cette théorie, Dominique Bouteiller, la définit comme étant l’écart entre le niveau de compétence exigé par un emploi et le niveau du capital-compétence disponible au sein de l’entreprise[1]. Autrement dit, avons-nous les compétences qu’il faut pour servir les clients ? Plus l’écart est grand, plus la gueule du crocodile s’ouvre. L’entreprise risque de subir des conséquences pouvant mettre en danger sa pérennité si les compétences nécessaires aujourd’hui ne sont pas à sa portée.
Votre solution proactive
Tout d’abord, identifiez clairement les déficits de compétences à court, moyen et long terme. Quelles seront les compétences à privilégier dans 1, 5 ou 10 ans ? Intégrez ensuite des activités de formation et de développement pour vos ressources. Voici les étapes à suivre :
- Analysez vos besoins en lien avec vos clients et votre orientation stratégique ;
- Établissez un plan d’actions ;
- Budgétisez un plan de formation ;
- Effectuez le transfert de connaissances avec les stratégies d’apprentissages appropriées ;
- Évaluez les retombées du plan de formation ;
- Corrigez, et recommencez.
Finalement, n’oubliez pas que depuis 2015 le seuil d’assujettissement à la Loi sur les compétences a été révisée à la hausse. Toute entreprise ayant une masse salariale supérieure à 2M$ a l’obligation d’investir l’équivalent de 1 % de ce montant pour favoriser le développement de ses ressources.
Alors, êtes-vous prêt pour le monde de demain ?
SOURCE:
[1] BOUTEILLER, Dominique (1997) «Le syndrome du crocodile et le défi de l’apprentissage continu» Revue Internationale de Gestion, Numéro spécial «Formation de la main-d’œuvre», Vol. 22, No 3, automne, p. 14-25.
Auteure
Consultante en développement organisationnel
Spécialisée ressources humaines